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Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE, interview Village FM

Sophie GARNIER interview l’équipe de la bijouterie GUSTAVE, Alisée CUPILLARD et Elodie DEFLANDRE, pour la chronique économie locale de Village FM. Zoom sur l’événement : le Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE.

https://youtu.be/4j9ySuyBoh0
Podcast de l’interview :  » Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE » par Village FM (octobre 2019)

Sommaire :

  1. Décolletage de la Garenne
  2. Un savoir-faire des hommes et des machines spécifiques
  3. « C’est de la micro-mécanique »
  4. Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE
  5. La commercialisation de GUSTAVE
  6. La Rue de la Garenne
  7. « Quel est le style des bijoux GUSTAVE ? »
  8. « Entre l’idée et le croquis d’une bague GUSTAVE »
  9. « La commercialisation des bagues GUSTAVE se fait en ligne »
  10. « Pourquoi avoir choisi GUSTAVE comme nom de marque ? « 

Décolletage de la Garenne

Sophie : Alors, nous sommes aujourd’hui dans une entreprise à ORNANS (25) qui s’appelle le Décolletage de la Garenne (DDLG). Une entreprise, qui est déjà assez ancienne, et qui a forcément un riche passé sur le territoire d’ORNANS. Nous allons rencontrer aujourd’hui deux personnes qui vont parler à la fois de l’historique du Décolletage de la Garenne, mais également de nouveaux projets pour cette entreprise. Bonjour.

Elodie : Bonjour !

Alisée : Bonjour !

Sophie : Expliquez-nous qu’est ce que l’entreprise Décolletage de la Garenne?

Elodie : C’est une entreprise familiale qui a été fondée juste après la Seconde Guerre mondiale. C’est une entreprise qui veut rester indépendante. Elle a été rachetée, il y a 5 ans, par monsieur ROBICHON, qui veut garder les mêmes traditions familiales. Ici, nous sommes spécialisés dans l’usinage à partir de barres métalliques rondes pour sortir des pièces rondes. Donc, on travaille principalement pour l’horlogerie et le médical. Nous avons développé, il y a quelques années, un atelier bijouterie. Et justement, il y a quelques mois, nous avons décidé de lancer notre propre marque de bijouterie GUSTAVE.

Sophie : Combien compte de salariés cette entreprise?

Elodie : Une quarantaine de salariés.

Sophie : Je reviens un petit peu sur le cœur de métier. Quand vous dites que vous êtes spécialisés dans l’usinage de métaux ronds, c’est un savoir-faire vraiment particulier à votre entreprise ? Il y en a d’autres ?

Elodie : Oui, il y a d’autres entreprises de décolletage dans la région. Après, le décolletage est vraiment une spécificité dans le monde de l’usinage. Il y a beaucoup plus d’entreprises de décolletage dans le Jura que dans le Doubs.

Un savoir-faire des hommes et des machines spécifiques

Sophie : Donc ce savoir-faire-là, il est dû à des machines spécifiques qui sont installées au sein de l’entreprise ou à un savoir-faire des hommes… ou les deux ?

Elodie : Nous avons du personnel très compétent qui est là depuis des années. Nous avons aussi régulièrement des gens qui sont formés pour assurer la relève, la nouvelle génération. Et puis, nos machines ont un grand nombre d’années pour certaines, d’autres arrivent régulièrement sur le site tel que des décolleteuses à commandes numériques.

Sophie : Il y a un renouvellement aussi qui se fait.

Elodie : Oui, nous sommes obligés de suivre ce qui se fait pour rester toujours compétitifs.

Sophie : Et, sur le marché, en terme justement de compétitivité, quand vous dites une « clientèle d’horlogerie », une « clientèle du médical », vos clients sont partout dans le monde ou sont-ils très localisés ?

Elodie : Ils sont assez localisés. Ils sont soit Français, soit Suisse. Avant, nous étions beaucoup plus sur le marché suisse et, petit à petit, nous nous recentrons sur le marché français.

Sophie : Lorsque nous pensons décolletage et usinage, nous imaginons tout de suite des grosses pièces. Si nous comparons avec l’autre entreprise qui est installée à ORNANS, ALSTOM, où nous sommes sur des moteurs de train. Nous sommes sur des choses qui sont énormes. Vous, avec l’horlogerie, le médical ou la bijouterie GUSTAVE, vous êtes sur de toutes petites pièces.

Elodie : Oui, c’est ça. C’est de la micro-mécanique.

« C’est de la micro-mécanique »

Sophie : La micro-mécanique est un savoir-faire qui est quand même particulier ?

Elodie : Oui, nous ne nous plaçons pas du tout sur le même secteur qu’ALSTOM. Nous sommes incapables d’usiner d’énormes pièces car nos machines ne sont pas en capacité de prendre des barres de métal suffisamment grandes, de même les machines d’ALSTOM ne sont pas programmées pour usiner les toutes petites pièces que nous faisons.

Sophie : Bien sûr. Vous travaillez des barres de métal brutes. J’imagine que pour la partie bijouterie GUSTAVE, avec l’or, l’argent, vous êtes sur des choses plus…

Elodie : Non, avec la marque GUSTAVE, pour le moment, nous ne travaillons pas encore les métaux nobles. Nous sommes positionnés sur le secteur de la fantaisie dans la bijouterie et plutôt la haute fantaisie. Sinon, en ce qui concerne les autres secteurs, nous sommes sur de l’acier inoxydable, du titane, du laiton, ce genre de métaux…

Sophie : D’accord.

Alisée : Mais plus tard, d’ici quelques années, nous avons dans l’idée d’utiliser des métaux nobles pour monter notre gamme de bijoux.

Sophie : Donc, si j’ai bien compris, il y a eu un choix dans le développement de l’entreprise suite à l’horlogerie et au médical, pour se dire qu’il y avait les compétences en interne pour se spécialiser dans les bijoux. Il y avait un créneau. C’était une volonté de la direction de s’orienter sur un nouveau produit.

Le Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE

Elodie : Alors, en fait, créer la bijouterie GUSTAVE ne s’est pas fait par hasard. Au début, on nous a proposé un marché. Un client en bijouterie avait un besoin pour la fabrication de bijoux, et surtout de bagues. Il voulait des bijoux fabriqués en France. Nous lui avons donc proposé un design régulier et des bijoux. D’abord, on lui proposait des croquis et des prototypes. Ensuite, il le validait ou non. A partir de la confirmation, nous fabriquions les bijoux. Au début, c’était des bagues, mais ensuite nous avons fabriqué des bracelets et des colliers. Malheureusement pour nous, notre partenaire en bijouterie a changé de direction. Les objectifs des repreneurs ont évolué petit à petit. Ils voulaient que nous baissions nos prix pour être concurrentiels avec la fabrication en Chine. Ce n’était pas possible. Alors, la collaboration s’est arrêtée car nous étions incapables de nous aligner sur les prix Chinois.

Sophie : Bien sur… Vous avez donc décidé de lancer votre propre gamme de bijoux avec GUSTAVE !

Elodie : Oui. Une question s’est posée. Soit nous arrêtions totalement la bijouterie, et c’était dommage car nous avions les compétences pour continuer, soit nous nous lancions à fond et à nous de créer notre propre marque. Nous ne connaissons pas tout et il y a énormément de chose à apprendre. Mais c’est une belle aventure.

Sophie : D’accord. Forcément, quand on lance un nouveau produit, il faut dessiner le bijou, lancer une nouvelle gamme, créer le produit de a à z… Si vous êtes ici, c’est que vous avez été recrutée dans cet esprit-là.

Elodie : C’est ça, exactement.

Le parking du Décolletage de la Garenne est au premier plan. Au deuxième plan le bâtiment blanc avec un étage et de grandes fenêtres. Au dernier plan la montagne avec de l'herbe verte.
Bâtiment Décolletage de la Garenne

La commercialisation de GUSTAVE

Sophie : Y compris la commercialisation ? 

Elodie : Tout à fait. La commercialisation est quelque chose que nous ne maîtrisions pas vraiment. Cela ne fait pas partie de notre secteur.

Sophie : Généralement, vous étiez sous-traitant pour d’autres entreprises ?

Elodie : Exactement. Nous ne faisions que de la sous-traitance. Mais aujourd’hui, il nous faut apprendre et c’est ce que nous faisons ! [rires]

Sophie :  Vous lancez des nouveaux bijoux. Alors, nous ne nous rendons pas compte. Mais, nous sommes dans une usine et vous nous parlez de bijoux. Quelle quantité de bijoux fabriquez-vous annuellement. Etes-vous sur une dizaine de produits différents ou fabriquez-vous en des centaines et des centaines ?

Elodie : Avant, nous pouvions en fabriquer plus de 1000 par mois sur différents produits. Nous avions même déjà fabriqué des bracelets. Nous avions conçu une vingtaine de collection de bagues différentes. Pour le moment, comme nous sommes sur le lancement de la marque GUSTAVE, nous ne sommes pas sur ces volumes-là.

Sophie : Oui, ce qui est logique. Après, continueriez-vous de faire de la sous-traitance pour d’autres bijouteries, ou maintenant avez-vous décidé de lancer votre marque GUSTAVE FRANCE ?

Elodie : Nous lançons notre propre marque, le Décolletage de la Garenne crée GUSTAVE. C’est notre objectif. Nous avons fait de la sous-traitance et nous nous sommes renseignés pour continuer à sous-traiter pour d’autres bijouteries. Mais le problème, ce sont les marges. Nous ne pouvons pas nous aligner sur leur demande…

Sophie : Par rapport au marché chinois ! C’est tout pour rien.

Elodie : Exactement, nous vendrions à perte donc c’est impossible de s’aligner la-dessus.

La Rue de la Garenne

Sophie : Donc, nous avons fait un bref rappel sur ce qu’est le Décolletage de la Garenne. Je ne sais pas si vous avez la réponse, mais, nous avons la Rue de la Garenne et le Décolletage de la Garenne. Qui a donné le nom à l’autre ? La rue ou l’entreprise ? 

Elodie : La rue a donné le nom à l’entreprise. Les dirigeants faisaient du décolletage. Ils se sont installés Rue de la Garenne. Alors, ils ont décidé d’appeler leur entreprise Décolletage de la Garenne. [rires]

Sophie : Tout simplement. Cela aurait pu être l’inverse suite à une réussite de l’entreprise.

« Quel est le style des bijoux GUSTAVE ? »

Sophie : Expliquez-moi, quel est le style des bijoux GUSTAVE ? Bien sur, nous sommes à la radio. Nous ne pouvons pas les voir, mais essayez d’expliquer le type de bijoux que vous proposez. S’il y a différents bijoux d’ailleurs, et, éventuellement, la gamme et le marché sur lequel vous évoluez.

Elodie : Alors, nous créons des bijoux fantaisies. Fantaisie car, pour le moment, nous n’utilisons pas de matériaux nobles. Par contre, visuellement, la marque GUSTAVE est placée dans la gamme alliance. 

Sophie : Qu’appelez-vous la gamme alliance ?

Elodie : Vous ne trouverez pas de tête de mort sur nos bijoux, nous ne faisons pas le style « biker » par exemple. Notre savoir-faire, c’est une superposition d’anneaux et nous les assemblons ensemble. Nous utilisons des anneaux qui sont plaqués or ou palladium et après c’est principalement de l’acier inoxydable, comme ça nous sommes sûrs qu’il n’y a pas d’allergie. Pour le moment, nous sommes surtout focalisés sur les bagues car c’est un processus que nous maîtrisons complètement. Après, le but, c’est de s’élargir. Aller un peu plus sur le marché des femmes ou des bracelets, ce genre de chose.

Sophie : Du coup, vous êtes responsable marketing ? 

Alisée : Oui, je suis venu ici pour le marketing de GUSTAVE.

Sophie : Marketing dans le sens que vous aidez dans la mise en vente des produits. Alors, laquelle des deux va dire : « Tiens ! J’ai une idée ! J’ai envie de proposer telle bague. » Qui va se mettre à dessiner ?

Elodie : C’est moi.

Sophie : Donc, tout repose un petit peu sur vous.

Elodie : Oui, [rires] on peut dire ça.

« Entre l’idée et le croquis d’une bague GUSTAVE »

Sophie : Entre l’idée et le croquis d’une bague GUSTAVE FRANCE, comment choisissez-vous le type de bague et aussi, comment arrivez-vous à proposer un plan technique qui soit réalisable au niveau de l’atelier ? Grâce à un logiciel, ou vous maîtrisez tout de A à Z ?

Elodie : En fait, j’ai une formation en horlogerie. J’ai fait un diplôme métier d’art en horlogerie, j’ai aussi bien des compétences en arts et en mécanique. Donc, c’est vrai qu’il y a une bonne partie que je peux faire seule. Après si j’ai des doutes, je vais voir à la conception ou à la fabrication parce que je travaille avec un régleur qui fabrique les pièces. Donc, nous travaillons en équipe. C’est un binôme. Je viens le voir et je lui demande ce qu’il en pense ou si c’est possible de le faire ou non. Il me donne son avis, nous sommes dans la concertation. Heureusement, je ne suis pas toute seule pour tout !

Sophie : Donc vous, vous vous occupez de la commercialisation ?

Alisée : Oui. Je suis arrivé à DDLG il y a un an. J’ai commencé par une étude de marché pour mieux connaitre le secteur et savoir ce que nous pouvions faire sur le marché des bijoux ou non. Nous avions remarqué qu’avec les bagues pour hommes, nous pouvions nous créer une place. Alors, après cette étude, nous avons relancé le projet de la bijouterie. Et c’est pourquoi aujourd’hui le Décolletage de la Garenne crée la marque GUSTAVE. 

« La commercialisation des bagues GUSTAVE se fait en ligne »

Sophie : La commercialisation des bagues GUSTAVE FRANCE se fait en ligne ?

Alisée : Exactement, en fait, nous passons par notre site internet GUSTAVE, principalement. Et nous sommes aussi présents sur la Marketplace MATY.

Sophie : Vous avez quand même un partenariat avec MATY. Nous pouvons retrouver vos bagues dans leur catalogue ?

Alisée : Oui, dans le catalogue en ligne de MATY.

Sophie : C’est déjà une belle visibilité !

Elodie : Oui, c’est le but de MATY. Ils veulent devenir « l’Amazon » des bijoux en ligne. Il propose donc de mettre en avant d’autres marques, comme GUSTAVE, via leur site internet et leur Marketplace.

Sophie : Et vous par rapport à la marque GUSTAVE FRANCE, vous voulez être sur du haut de gamme ou pas ?

Elodie : En fait, nous sommes sur une gamme de prix entre 70 et 100 euros la bague. On est dans du haut de gamme dans le sens où il y a une réelle qualité des produits. Tout est fait en France. C’est très important pour nous et c’est un point sur lequel on va insister. Notre marque, GUSTAVE, est 100% française, cela va du design à la fabrication de la bague…

Alisée : Du petit pochon, de l’emballage…

Elodie : Voila ! Et de l’envoi, car on passe par La Poste. Donc, par rapport à cela, on peut considérer que c’est du haut de gamme. Après, au niveau des prix, on reste dans la haute fantaisie.

Sophie : D’accord. Très bien. Merci en tout cas de votre intervention. Rappelons le site internet de GUSTAVE qui est …

Alisée : www.gustave-france.fr

« Pourquoi avoir choisi GUSTAVE comme nom de marque ? « 

Sophie : Pourquoi avoir choisi GUSTAVE comme nom de marque ?

Elodie : C’est en rapport avec ORNANS, forcément !

Sophie : GUSTAVE FRANCE est le nom de votre marque. Pourquoi n’avez-vous pas voulu le faire sur Décolletage de la Garenne, c’est trop long peut-être ?

Elodie : Oui, c’est ça ! En bijouterie, on joue souvent sur un prénom. Pour nous, c’était important d’avoir un prénom comme nom de marque, et franchement, GUSTAVE s’est imposé de soi.

Sophie : D’accord, nous arrivons quand même à dissocier les deux activités : Décolletage de la Garenne pour tout ce qui est usinage et gustave-france.fr pour la bijouterie. Merci !

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